Par l’arrêt 2C_756/2010 du 19 janvier 2011, le Tribunal fédéral a clarifié la nature du délai de 30 jours en le considérant comme un délai péremptoire. Partant, la société assujettie à l’impôt anticipé est déchue de son droit à la procédure de déclaration si le formulaire n’a pas été envoyé dans les délais.
Par conséquent, une omission de déclaration induit deux conséquences négatives:
- Passé 30 jours, l’impôt anticipé est exigible sans délai, quoique la demande de restitution reste recevable.
- Pour le paiement en retard, la créance fiscale est frappée d’un intérêt moratoire de 5 %, sans rappel, pour toute la durée pendant laquelle l’obligation fiscale n’a pas été honorée.
Depuis la mise en œuvre du jugement du TF de 2011, l’AFC a encaissé près de CHF 600 mio d’intérêts moratoires.